Ces dernières décennies, la côte d’ivoire note une recrudescence du phénomène de la migration, faisant ainsi de ce pays l’un des plus touché en Afrique subsaharienne. On assiste à un vaste mouvement des jeunes vers les pays de l’Afrique septentrionale dans l’espoir de se frayer un chemin pour accéder aux territoires européens via la méditerranée. Les causes sont multiformes, entre autre il y’a les conflits qu’a connu le pays. Entre Mai 2017 et Mai 2020, on comptait 6757 migrants répartis comme suit, au Maroc 14%, en Tunisie on note 7%, au Niger 39% et enfin 31 % l’on assiste à une fuite de la main d’œuvre et du dépeuplement des régions de la côte d’Ivoire.
L’ouest de la Côte d’Ivoire est une région riche en ressources naturelles et en diversité culturelle, mais elle a également été le théâtre de défis socio-économiques et environnementaux. Les fluctuations du climat, l’exploitation des terres agricoles, les conflits intercommunautaires et les migrations internes sont autant de facteurs qui influencent les dynamiques de déplacement de la population. Aussi depuis les années 2000, le pays a connu des crises politiques fonde sur le foncier. Ces problèmes réunis ont exacerbé ces mouvements migratoires, avec pour conséquences des déplacements internes importants. Les populations en quête de meilleures conditions de vie se déplacent vers d’autres régions rurales, des zones urbaines comme la ville de Man ou, créant ainsi des enjeux sociétaux et environnementaux.

Ces déplacements impactent principalement les populations vulnérables, et notamment les femmes qui, pour des raisons culturelles et sociales, sont souvent plus affectées par l’instabilité économique et les crises. Les femmes et jeunes filles déplacées et migrantes retournées dans le département de Man se retrouvent confrontées à des obstacles supplémentaires : accès limité à l’éducation, manque d’opportunités d’emploi, inégalités de genre et exposition accrue à la violence.

Dans ce contexte, il devient crucial pour l’ONG ADPF de promouvoir l’autonomisation économique de ces femmes migrantes et déplacées afin de leur permettre de reconstruire leur vie et de contribuer positivement à leurs communautés. En mettant l’accent sur les femmes, le projet permettra de renforcer leur rôle dans la prise de décisions sociales et économiques. Cela contribuera non seulement à leur épanouissement personnel, mais également à l’égalité des sexes au sein des communautés. Le projet proposera des programmes de formation adaptés pour développer les compétences professionnelles des femmes migrantes, comme la formation en entrepreneuriat, les compétences artisanales, et l’accès à des formations techniques en fonction des besoins du marché local.
Il facilitera l’accès au micro-crédit par la mise en Association Villageoise d’Epargne et de Crédit et à d’autres instruments financiers permettra aux femmes de lancer ou de développer des activités génératrices de revenus propres. Cela renforcera leur autonomie économique et leur capacité à subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles.